Quelles sont les précautions à observer lors de l'utilisation de Cutaquig?
Adressez-vous à votre médecin ou pharmacien avant d'utiliser Cutaquig.
Vous pouvez être allergique (hypersensible) aux immunoglobulines sans le savoir.
Les vraies réactions allergiques, comme une chute soudaine de la pression artérielle ou un choc anaphylactique (une chute importante de la pression artérielle accompagnée d'autres symptômes tels qu'un gonflement de la gorge, des difficultés à respirer et une éruption cutanée) sont rares, mais elles peuvent se produire occasionnellement même si vous avez déjà reçu des immunoglobulines humaines auparavant et que vous les aviez bien tolérées. Cela peut spécialement se produire si vous n'avez pas suffisamment d'immunoglobulines de type A (IgA) dans le sang (déficit en IgA) et si vous avez des anticorps anti-IgA.
- Informez votre médecin ou votre professionnel de la santé avant le traitement si vous souffrez d'un déficit en immunoglobulines de type A (IgA). Cutaquig contient des quantités résiduelles d'IgA qui pourraient provoquer une réaction allergique. Dans ces rares cas, des réactions allergiques, comme une chute soudaine de la pression artérielle ou un choc, peuvent survenir
Les signes et symptômes de ces réactions allergiques rares sont les suivants:- Torpeur, étourdissements ou syncope
- Eruption cutanée et démangeaisons, gonflement dans la bouche ou dans la gorge, difficultés à respirer, respiration sifflante
- Fréquence cardiaque anormale, douleurs dans la poitrine, coloration bleue des lèvres ou des doigts et des orteils
- Vision floue
Si vous remarquez ces signes pendant la perfusion de Cutaquig, avertissez-en immédiatement votre médecin.
Il décidera s'il est nécessaire de ralentir la vitesse de perfusion ou d'arrêter la perfusion totalement.
- Informez votre médecin si vous avez des antécédents de maladie cardiaque ou de maladie vasculaire, de caillots sanguins (thromboses), si votre sang est épais ou si vous êtes resté alité pendant de longues périodes. Ces situations peuvent augmenter le risque que vous ayez un caillot de sang après avoir utilisé Cutaquig. Informez également votre médecin des médicaments que vous utilisez, car certains d'entre eux, notamment ceux qui contiennent des œstrogènes (p. ex., la pilule de contraception), peuvent augmenter le risque de caillot sanguin. Appelez immédiatement votre médecin si vous présentez des signes et symptômes tels qu'un essoufflement, des douleurs dans la poitrine, des douleurs et un gonflement dans un membre (bras ou jambe), ainsi qu'une faiblesse ou un engourdissement d'un côté du corps après avoir reçu Cutaquig.
- Appelez votre médecin si vous présentez les signes et symptômes suivants: des maux de tête sévères, une raideur de la nuque, une torpeur, de la fièvre, une sensibilité exacerbée à la lumière, des nausées et des vomissements après avoir reçu Cutaquig. Ce pourrait être les signes d'une méningite aseptique. Votre médecin décidera si des examens supplémentaires sont nécessaires et si vous devez continuer à utiliser Cutaquig.
- Cutaquig contient des anticorps de groupes sanguins qui peuvent provoquer la destruction des globules rouges et donc une anémie (diminution du nombre de globules rouges).
Votre médecin ou votre professionnel de la santé pourra éviter les complications éventuelles en s'assurant:
- que vous n'êtes pas sensible à l'immunoglobuline humaine normale
- Ce médicament doit au début être perfusé lentement. La vitesse de perfusion recommandée doit être scrupuleusement respectée.
- que les patients soient attentivement surveillés pour s'assurer qu'aucun symptôme n'apparaisse pendant la durée de la perfusion, en particulier si:
- vous recevez de l'immunoglobuline humaine normale pour la première fois
- vous preniez auparavant un autre médicament que Cutaquig
- votre dernière perfusion remonte à longtemps (plus de huit semaines)
Dans ces cas, une surveillance est alors recommandée pendant la première perfusion et pendant une heure après la fin de celle-ci. Si ces situations ne vous concernent pas, il est recommandé d'être sous surveillance pendant au moins 20 minutes après l'administration.
Enfants et adolescents
Les avertissements et précautions décrits s'appliquent tant aux adultes qu'aux enfants et adolescents.
Autres médicaments et Cutaquig
- Informez votre médecin ou pharmacien si vous utilisez, avez récemment utilisé des médicaments ou pourriez utiliser tout autre médicament.
- Vous ne devez pas mélanger Cutaquig avec d'autres médicaments.
- Avant une vaccination, vous devez informer votre médecin vaccinateur que vous êtes sous traitement par Cutaquig. Cutaquig (comme toutes les immunoglobulines humaines normales) peut influencer les effets de certains vaccins contenant des virus vivants atténués, comme les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons ou la varicelle. Il est donc possible que, après avoir reçu Cutaquig, vous deviez attendre jusqu'à 3 mois avant de pouvoir recevoir un vaccin contenant un virus vivant atténué. Dans le cas d'un vaccin contre la rougeole, cette diminution d'efficacité peut persister jusqu'à un an.
- Mesure du taux de glucose sanguin
Certains systèmes de mesure du taux de glucose sanguin (les glucomètres) interprètent par erreur le maltose contenu dans Cutaquig comme du glucose. Il peut en résulter une lecture d'un taux de glucose faussement élevé pendant la perfusion et durant une période d'environ 15 heures après la fin de la perfusion. Ceci peut avoir pour conséquence l'administration inappropriée d'insuline, ce qui conduit à une hypoglycémie dangereuse (c. à d. une baisse du taux de sucre dans le sang).
A l'opposé, des cas de véritable hypoglycémie peuvent ne pas être traités si le taux de glycémie est masqué par une lecture élevée erronée du taux de glucose.
Par conséquent, en cas d'administration de Cutaquig ou d'autres produits contenant du maltose, la mesure du taux de glucose sanguine doit être effectuée avec une méthode spécifique au glucose. Des systèmes basés sur la méthode de glucose déhydrogénase pyrroloquinoléine quinone (GDH PQQ) ou sur la méthode de glucose dye oxydoréductase ne doivent pas être utilisés.
Examinez rigoureusement l'information produit relative au système de mesure du taux de glucose sanguin, y compris celui avec les bandelettes de test, pour déterminer si le système est approprié à l'utilisation avec des produits parentéraux contenant du maltose. En cas de doute, veuillez consulter votre médecin qui déterminera si le système de mesure du taux de glucose est approprié pour l'utilisation avec des produits parentéraux contenant du maltose.
Cutaquig contient du sodium
Ce médicament contient 33,1 mg de sodium (composant principal du sel de cuisine/sel de table) par flacon de 48 ml. Cela équivaut respectivement à 1,7 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé de sodium pour un adulte.
Informations concernant la fabrication de Cutaquig
Cutaquig est fabriqué à partir de plasma de sang humain (ceci est la partie liquide du sang). Lorsque les médicaments sont préparés à partir de sang ou de plasma humain, des mesures de prévention pour la transmission d'infections sont mises en place. Ceci inclut:
- une sélection rigoureuse des donneurs de sang et de plasma, pour garantir que les donneurs risquant d'être porteurs d'infections soient exclus,
- le contrôle de chaque don et des mélanges de plasma afin de détecter la présence de virus/d'infections,
- l'inclusion d'étapes, dans le processus de traitement du sang et du plasma, capables d'inactiver ou d'éliminer les virus.
Malgré ces mesures, le risque de transmission d'agents infectieux ne peut pas être totalement exclu lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés. Ceci s'applique également à tous les virus inconnus ou émergents ou aux autres types d'infections.
Les mesures prises sont considérées comme efficaces contre les virus enveloppés tels que le virus de l'immunodéficience humaine (VIH - le virus qui provoque le SIDA), le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC).
Les mesures prises peuvent être d'une efficacité limitée contre les virus non enveloppés tels que le virus de l'hépatite A et le parvovirus B19.
Les immunoglobulines humaines normales ne sont pas associées aux infections par le virus de l'hépatite A et le parvovirus B19, probablement grâce aux anticorps protecteurs présents dans le produit.
Il est vivement recommandé que, chaque fois que vous recevez une dose de Cutaquig, le nom et le numéro du lot du produit soient consignés afin de pouvoir garder une trace des lots utilisés (voir également Annexe I: Guide d'administration).
Conduite de véhicules et utilisation de machines
Ce médicament peut affecter les réactions, l'aptitude à conduire et la capacité à utiliser des outils ou des machines en raison de certains effets secondaires associés à Cutaquig!
Les patients qui présentent des effets secondaires pendant le traitement ne doivent pas conduire de véhicule ou utiliser des machines avant que ces effets aient disparu.
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien si
- vous souffrez d'une autre maladie
- vous êtes allergique
- vous utilisez déjà d'autres médicaments (même en automédication!).
Cutaguig peut-il être utilisé pendant la grossesse ou l'allaitement?
Si vous êtes enceinte ou allaitez, ou si vous pensez être enceinte ou envisagez de l'être, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant d'utiliser ce médicament. Ce médicament ne doit être utilisé pendant la grossesse ou l'allaitement qu'après consultation de votre médecin ou de votre pharmacien.
Sur la base des expériences faites à ce jour, aucun risque pour l'enfant n'est connu si le médicament est utilisé conformément à l'usage auquel il est destiné. Toutefois, aucune étude scientifique systématique (étude clinique) n'a été effectuée.
Toutefois, des médicaments contenant des immunoglobulines sont utilisés chez les femmes enceintes et allaitantes depuis des années et aucun effet nocif n'a été observé sur le déroulement de la grossesse ou sur le nouveau-né.
Si vous allaitez et que vous recevez Cutaquig, les immunoglobulines du médicament passeront dans le lait maternel. Votre bébé pourrait donc être protégé contre certaines infections.
L'expérience obtenue avec les immunoglobulines indique qu'aucun effet nocif n'est à attendre sur la fertilité.
Par mesure de précaution, vous devriez renoncer si possible à prendre des médicaments durant la grossesse et l'allaitement, ou demander l'avis du médecin, du pharmacien.