De quoi faut-il tenir compte en dehors du traitement?
Si vous vous sentez la tête lourde ou fatigué(e) le lendemain de la prise du produit, cela signifie que la quantité que vous avez absorbée était vraisemblablement trop élevée pour vous. Ce sont avant tout les personnes âgées qui réagissent souvent de manière plus intense aux somnifères. Si vous vous trouvez dans ce cas, demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.
Quand Mogadon ne doit-il pas être pris?
Mogadon ne doit pas être utilisé dans les cas suivants:
- hypersensibilité au nitrazépam, aux autres benzodiazépines ou à l'un des excipients conformément à la composition,
- difficultés respiratoires graves,
- faiblesse musculaire pathologique (myasthénie grave),
- interruption de la respiration pendant le sommeil (syndrome de l'apnée du sommeil),
- insuffisance hépatique grave,
- troubles de la coordination musculaire, provenant d'une défaillance des cellules nerveuses, principalement dans le cervelet ou la moelle épinière (ataxie cérébelleuse ou spinale),
- intoxication aiguë par l'alcool, tranquillisants, somnifères, antalgiques ou psychotropes (neuroleptiques, antidépresseurs, lithium),
- insomnie chez les enfants et les adolescents.
Quelles sont les précautions à observer lors de la prise de Mogadon?
Un examen médical complet doit être réalisé et la cause de l'insomnie identifiée avant l'utilisation de Mogadon comme somnifère.
Accoutumance
Une certaine diminution de l'effet hypnotique peut apparaître après une prise pendant quelques semaines.
Risque de dépendance
La prise de Mogadon peut, comme tout traitement par les benzodiazépines, entraîner une dépendance. Celle-ci peut survenir principalement lors de la prise ininterrompue du produit pendant une période prolongée (dans certains cas, après seulement quelques semaines) ainsi que lors de la prise d'une dose élevée. Le risque est plus important en cas d'alcoolisme, de toxicomanie et avec certains troubles psychiatriques.
Afin de minimiser le plus possible le risque de dépendance, veuillez vous conformer aux instructions suivantes:
- ne prenez Mogadon que sur prescription de votre médecin;
- n'augmentez en aucun cas la dose prescrite par le médecin;
- informez votre médecin si vous souhaitez interrompre le traitement; en cas de prise prolongée, il est recommandé de réduire progressivement la dose;
- votre médecin évaluera périodiquement la nécessité de poursuivre le traitement;
- un traitement de longue durée (plus de quatre semaines, en général) ne doit avoir lieu que sous stricte surveillance médicale.
Symptômes de sevrage
L'arrêt brusque du médicament peut, même en cas de prise sur une courte période et à dose normale, provoquer des symptômes de sevrage. Une dépression, des céphalées, des troubles de la concentration, une faiblesse musculaire, une nervosité, une angoisse inhabituelle, des états de tension, des tremblements, une agitation, une confusion, des fluctuations d'humeur, une insomnie, une irritabilité, une transpiration excessive, de la diarrhée, des crampes musculaires et abdominales, des troubles de la perception ainsi que, rarement, des idées délirantes et des crises convulsives peuvent se produire. Dans les cas graves, une perception inhabituelle de l'environnement, des troubles de la personnalité, une surdité et des fourmillements dans les bras et les jambes, une hypersensibilité à la lumière, aux bruits et au contact corporel, des hallucinations et des crises d'épilepsie peuvent être observés. Ces symptômes diminuent généralement au bout de deux à trois semaines.
Réapparition et aggravation de l'insomnie et anxiété après l'arrêt du traitement
A l'arrêt du traitement, les symptômes qui ont initialement motivé le traitement par Mogadon peuvent réapparaître et se renforcer («rebond»). Ils peuvent être accompagnés d'autres réactions: changement d'humeur, anxiété, agitation. L'interruption brutale du traitement accroît le risque de symptômes de sevrage ou d'une réapparition renforcée de l'insomnie. Il est donc conseillé de réduire progressivement la dose.
Troubles de la mémoire
Les benzodiazépines peuvent provoquer des pertes de mémoire pendant la période après la prise. Cet état apparaît généralement quelques heures après la prise et peut durer plusieurs heures. Cela signifie que, après la prise du médicament, il peut arriver que vous fassiez des choses dont vous pourrez ne plus vous souvenir. Ce risque augmente proportionnellement à la dose et en cas de prise concomitante d'alcool. Une période de sommeil ininterrompue et suffisamment longue (7 à 8 heures) peut toutefois réduire ce risque. Si vous êtes réveillé(e) au moment où l'effet du médicament est le plus important, la capacité de mémorisation peut être limitée.
Réactions psychiatriques et «paradoxales»
L'utilisation de benzodiazépines peut provoquer, notamment chez les patients âgés et les enfants, des réactions psychiatriques et des réactions dites «paradoxales»; c'est-à-dire des réactions contraires à l'action envisagée du médicament, de type agressivité, excitation, confusion, agitation, irritabilité, excitabilité, idées délirantes, accès de colère, cauchemars, hallucinations, psychoses, comportement inapproprié et autres troubles du comportement. Des dépressions pré-existantes accompagnées de tendances suicidaires peuvent même se faire jour. Dans ces cas, le traitement par ce médicament doit être arrêté.
Le passage d'un médicament contenant des benzodiazépines à un autre ne peut avoir lieu que sur prescription médicale.
Informez votre médecin de toute maladie cardiaque, respiratoire, rénale ou hépatique dont vous souffrez et de tout problème présent ou passé d'alcoolisme, de toxicomanie ou de dépendance médicamenteuse.
En raison de l'effet relaxant exercé sur les muscles, le risque de chute et donc de fractures osseuses peut être plus élevé, en particulier chez les personnes âgées qui se lèvent la nuit.
Ce médicament peut affecter les réactions, l'aptitude à la conduite et l'aptitude à utiliser des outils ou des machines! Le risque de baisse de vigilance est encore plus élevé en cas de sommeil insuffisant.
Au cours d'un traitement avec les benzodiazépines, y compris Mogadon, une dépression préexistante peut se manifester ou s'aggraver. Si vous souffrez de dépression, vous ne devrez prendre Mogadon que si vos symptômes dépressifs sont traités avec des médicaments adéquats.
Association à l'alcool et/ou à des médicaments ayant une action sédative
L'effet de Mogadon peut être renforcé par les boissons alcoolisées, ainsi que par des médicaments ayant un effet tranquillisant et favorisant le sommeil (sédatifs, par ex. tranquillisants, somnifères, antidépresseurs, antipsychotiques, anxiolytiques, différents médicaments contre la douleur, contre l'allergie, et d'autres médicaments agissant sur le cerveau et sur les nerfs, des médicaments contre la maladie du sommeil, les antihypertenseurs et les bêtabloquants, ainsi que les médicaments myorelaxants). Les réactions individuelles sont imprévisibles. Il se peut notamment que vous manquiez d'attention et que vos réactions soient maladroites ou ralenties. La combinaison avec l'alcool et/ou ces médicaments peut aussi entraîner une profonde sédation allant jusqu'à un état proche du sommeil, ainsi qu'un affaiblissement de la respiration et/ou du système cardiocirculatoire (pouvant aller jusqu'à la dépression respiratoire et/ou circulatoire). Il vaut donc mieux vous abstenir totalement de consommer de l'alcool et de prendre d'autres médicaments ayant une action dépressive sur le cerveau et les nerfs lorsque vous prenez Mogadon pour dormir, à moins que votre médecin ne vous y autorise ou ne vous les prescrive.
La prise simultanée de valériane peut accroître ou atténuer l'effet de Mogadon.
La combinaison avec d'autres médicaments anti-douleur puissants (opiacés p.ex.) peut renforcer la sensation d'euphorie et donc entraîner une dépendance psychique plus rapide.
La co-administration de Mogadon et d'opiacés (antalgiques puissants, médicaments de substitution dans le traitement de la toxicomanie, certains médicaments contre la toux) accroît le risque de somnolence, de détresse respiratoire et de coma; elle peut mettre la vie en péril. Par conséquent, l'utilisation concomitante doit être évitée autant que possible.
Si votre médecin vous prescrit néanmoins Mogadon en association avec un opiacé, il devra limiter la dose et la durée de la co-administration.
Il peut être utile d'informer des amis ou des proches au sujet des effets mentionnés ci-dessus. Contactez votre médecin si vous souffrez soudainement de somnolence ou de détresse respiratoire.
D'autres principes actives peuvent également renforcer les effets des benzodiazépines ou de principes actifs analogues aux benzodiazépines. C'est par exemple le cas de médicaments contre les mycoses (antimycotiques azolés), médicaments contre l'hyperacidité gastrique (par ex. cimétidine, oméprazole), médicaments contre le VIH (inhibiteurs de protéases à visée antirétrovirale), contraceptifs («pilule») ou antibiotiques tels que l'érythromycine, médicaments contre l'hypertension artérielle ou l'angine de poitrine (antagonistes calciques), antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), médicaments contre l'alcoolodépendance (disulfiram), ou antiépileptiques (tels que l'acide valproïque, le topiramate, l'hydantoïne, les barbituriques).
Certains médicaments contre les maladies infectieuses graves telles que la tuberculose (rifampicine), contre l'asthme ou contre la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), ainsi que les préparations contenant du millepertuis peuvent réduire l'effet ou la durée d'action des benzodiazépines.
Si votre médecin vous a informé(e) d'une intolérance à certains sucres, contactez-le avant de prendre ce médicament.
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien, si vous
- souffrez d'une autre maladie,
- êtes allergique, ou
- prenez ou utilisez déjà d'autres médicaments en usage interne ou externe (même en automédication)!
Mogadon peut-il être pris pendant la grossesse ou l'allaitement?
Informez votre médecin, si vous êtes enceinte ou si vous souhaitez le devenir, ou si vous allaitez.
Si vous êtes enceinte ou si vous souhaitez le devenir, vous ne devez prendre Mogadon que si votre médecin vous l'autorise expressément.
Mogadon passe dans le lait maternel. Pendant l'allaitement, il faudra donc renoncer au traitement au Mogadon.