De quoi faut-il tenir compte en dehors du traitement?
Cyclacur n'est pas un contraceptif (voir «Quelles sont les précautions à observer lors de la prise de Cyclacur?»).
Un THS peut être lié à une augmentation du risque de certaines maladies, notamment de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, attaque cérébrale, thromboses veineuses et embolies pulmonaires – formation de caillots dans les vaisseaux) (voir «Quelles sont les précautions à observer lors de la prise de Cyclacur?»). Votre médecin discutera avec vous des différents aspects d'une substitution hormonale pour vous aider à mieux peser les risques et les bénéfices d'un tel traitement.
Quelles sont les précautions à observer lors de la prise de Cyclacur?
Votre médecin discutera avec vous des bénéfices et des risques d'un traitement avec Cyclacur avant le début du traitement.
Avant de vous prescrire Cyclacur, votre médecin procédera à un examen général et gynécologique approfondi; il vous recommandera de procéder régulièrement à l'auto-examen de vos seins et vous enseignera une technique de palpation adéquate.
En cas d'utilisation prolongée de Cyclacur, votre médecin procédera annuellement à des examens de contrôle préventifs.
Il faut absolument éviter une grossesse pendant le traitement par Cyclacur (voir «Cyclacur peut-il être pris pendant la grossesse ou l'allaitement?»). Pour la contraception, on recourra à des méthodes non hormonales (à l'exclusion de l'abstinence périodique selon Ogino-Knaus et de la méthode des températures). Si des hémorragies de privation ne se produisent pas à intervalles réguliers de l'ordre de 28 jours sous traitement avec Cyclacur, il faudra considérer l'éventualité d'une grossesse malgré l'application de mesures contraceptives. Vous devrez alors interrompre le traitement jusqu'à ce que votre médecin ait tiré la situation au clair.
Motifs pour un arrêt immédiat du traitement avec Cyclacur:
- Première apparition de maux de tête de type migraineux ou survenue plus fréquente de maux de tête d'intensité inhabituelle,
- troubles soudains de la perception (p.ex. troubles de la vision, de l'ouïe),
- premiers signes d'une inflammation des veines avec formation d'un caillot (thrombose) ou de maladies consécutives à l'apparition de caillots (embolie) (p.ex. douleurs inhabituelles aux jambes ou gonflement des jambes, douleurs aiguës lors de la respiration ou toux d'origine peu claire, évanouissement),
- sensation de douleur et d'oppression dans la cage thoracique,
- survenue d'une jaunisse,
- apparition d'une inflammation du foie (hépatite),
- démangeaisons sur l'ensemble du corps,
- augmentation du volume de myomes (tumeurs bénignes de l'utérus),
- augmentation de crises d'épilepsie,
- forte élévation de la tension artérielle,
- grossesse.
Motifs pour des contrôles médicaux plus fréquents
Il est important que vous informiez votre médecin si vous souffrez ou avez souffert par le passé de l'une des maladies suivantes auxquels cas des contrôles médicaux plus fréquents pourront être nécessaires:
- si vous avez des règles irrégulières, des modifications au niveau des seins, des cas de cancer du sein dans la famille ou des tumeurs bénignes de l'utérus (appelées myomes),
- si vous avez des antécédents d'épaississement exagéré de la muqueuse utérine (hyperplasie de l'endomètre),
- si vous souffrez, ou avez souffert une fois, d'une endométriose (présence de tissus de la muqueuse utérine dans des zones du corps où ils sont normalement absents),
- si vous présentez des facteurs de risque de formation d'un caillot sanguin (maladies thromboemboliques) (voir rubrique «Risque accru de thrombose (caillots sanguins)» ci-dessous),
- si vous souffrez de migraines,
- si votre pression artérielle est trop élevée,
- si vous souffrez de diabète,
- si votre taux de graisses dans le sang est élevé (hypertriglycéridémie) ou si cette maladie est survenue dans votre famille,
- si vous souffrez d'une affection du foie (p.ex. tumeur bénigne du foie - adénome du foie) ou de la vésicule biliaire (surtout des calculs biliaires),
- si vous souffrez d'asthme,
- si vous souffrez d'épilepsie ou de danse de Saint-Guy (chorée mineure);
- si vous souffrez de lupus érythémateux disséminé (LED; une maladie inflammatoire chronique),
- si des taches brunâtres persistantes apparaissent ou sont apparues parfois sur votre visage (chloasma, appelé aussi «masque de grossesse»); dans ce cas, vous ne devriez pas trop vous exposer au soleil ou au rayonnement ultraviolet;
- si vous souffrez de surdité héréditaire (otosclérose).
- si vous souffrez d'un angio-œdème héréditaire (survenue épisodique d'un gonflement de parties du corps, telles que mains, pieds, visage ou voies respiratoires).
- si vous souffrez d'un prolactinome (une tumeur) du lobe antérieur de l'hypophyse, une surveillance médicale étroite (y compris une détermination du taux de prolactine à intervalles réguliers) est nécessaire.
Cancer du sein
Différentes études scientifiques ont rapporté que le risque de cancer du sein est légèrement plus élevé chez les femmes qui utilisent un traitement hormonal de substitution depuis plus de 5 ans. Dans certaines études, le risque était déjà accru après une utilisation de 1 à 4 ans. En général, l'augmentation du risque était plus élevée sous un traitement œstroprogestatif combiné que sous une monothérapie œstrogénique. Ce risque diminue lentement après l'arrêt de la substitution hormonale et redevient comparable à celui des femmes qui n'ont pas utilisé de traitement hormonal de substitution. Cependant, le risque peut durer 10 ans ou plus si vous avez utilisé le THS pendant plus de 5 ans.
Le THS peut modifier l'aspect des seins sur les mammographies (augmentation de la densité de l'image sur les mammographies), ce qui peut, dans certains cas, compliquer la détection mammographique d'un cancer du sein. Pour cette raison, votre médecin pourra décider de faire appel à d'autres méthodes d'examen de dépistage du cancer du sein.
Si un cancer du sein est apparu précédemment dans votre famille (p.ex. chez votre mère ou chez l'une de ses sœurs), vous pourriez aussi être exposée à un risque accru de souffrir d'un tel cancer. Vous devez en informer votre médecin.
Cancer de la muqueuse utérine
Lorsque des estrogènes comme ceux contenus dans Cyclacur sont pris seuls sur une période prolongée, le risque de prolifération de la muqueuse utérine (hyperplasie de l'endomètre) ou de développement d'un cancer de la muqueuse utérine (carcinome de l'endomètre) augmente. Cette hausse du risque est contrecarrée par le progestatif contenu dans Cyclacur.
Informez votre médecin en cas de saignements utérins anormaux (règles irrégulières, abondantes ou prolongées, y compris spotting). Votre médecin les clarifiera au moyen de mesures diagnostiques appropriées.
Cancer des ovaires
Plusieurs études suggèrent qu'un THS (aussi bien une monothérapie estrogénique qu'un THS combiné) pourrait être associé à un risque légèrement accru d'apparition de cancer des ovaires.
Tumeurs du foie
Après utilisation de principes actifs hormonaux du type de ceux contenus dans Cyclacur, on a observé dans de rares cas des modifications bénignes – encore plus rarement malignes – au niveau du foie; celles-ci ont conduit dans des cas isolés à des hémorragies intra-abdominales potentiellement mortelles. Aussi est-il important d'aviser le médecin en cas de douleurs épigastriques inhabituelles qui ne disparaissent pas spontanément rapidement.
Maladie coronarienne et attaque cérébrale
Deux grandes études cliniques réalisées sur les estrogènes conjugués et l'acétate de médroxyprogestérone (un progestatif), deux hormones utilisées dans le THS, sont parvenues à la conclusion que le risque d'infarctus du myocarde peut être légèrement augmenté durant la première année d'utilisation. Ce risque n'a pas été observé avec des estrogènes conjugués seuls.
Dans deux grandes études examinant les effets de ces hormones, le risque d'attaque cérébrale était augmenté de 30 à 40 % aussi bien pour les estrogènes seuls que pour la préparation combinée.
Bien que l'on ne dispose pas de telles données pour Cyclacur, le médicament ne doit pas être utilisé pour la prévention des maladies cardiaques et/ou des attaques cérébrales.
Peu de données sont disponibles en ce qui concerne le THS débuté à un âge relativement jeune (p.ex. avant 55 ans). Elles suggèrent que l'augmentation du risque d'infarctus du myocarde pourrait être plus faible chez les patientes jeunes proches de la ménopause que chez les patientes plus âgées. Cela n'est toutefois pas le cas pour les attaques cérébrales.
Le risque d'attaques cérébrales est indépendant de l'âge ou du temps écoulé depuis la ménopause. Le risque des femmes sous THS augmente avec l'âge.
Risque accru de thrombose (caillots sanguins)
Un THS peut accroître le risque de thrombose (caillot de sang dans les vaisseaux).
Votre médecin vérifiera s'il existe chez vous un risque accru de formation d'une thrombose, par exemple en raison d'une combinaison de facteurs de risque ou peut-être en raison d'un facteur de risque très puissant. Dans le cas d'une combinaison de facteurs de risque, le risque peut s'avérer plus élevé que la simple addition de deux risques individuels. Si le risque est trop élevé, votre médecin ne prescrira pas de traitement hormonal substitutif.
Le risque de thrombose s'accroît avec l'âge et peut également se trouver augmenté si,
- vous, ou l'un de vos proches parents, avez souffert d'une thrombose des vaisseaux des jambes ou des poumons;
- vous êtes en surpoids;
- vous souffrez de varices;
- vous fumez;
- vous souffrez de lupus érythémateux disséminé (une maladie inflammatoire chronique);
- vous souffrez d'une tumeur maligne.
Si vous prenez déjà Cyclacur, veuillez avertir votre médecin suffisamment à l'avance si vous prévoyez une hospitalisation ou une intervention chirurgicale. Le risque de thrombose veineuse profonde peut augmenter passagèrement à la suite d'une opération, d'une blessure sévère, d'un alitement ou d'une limitation des mouvements.
Démence
Lors d'un THS prolongé par un autre produit, de très rares cas de baisse de la mémoire et des capacités mentales ont été observés chez des patientes âgées. On ignore si le même risque existe avec Cyclacur.
Autres mesures de précaution
Les estrogènes peuvent provoquer une rétention liquidienne (rétention d'eau dans les tissus). Les patientes souffrant de troubles de la fonction cardiaque ou rénale doivent donc faire l'objet d'une surveillance particulière.
Chaque dragée de Cyclacur contient environ 46 mg de lactose. Les patientes qui sont atteintes d'une intolérance au galactose, une maladie héréditaire rare, d'un déficit en Lapp-lactase ou d'une malabsorption du glucose-galactose et qui suivent un régime sans lactose, doivent tenir compte de ces quantités.
Interactions avec des tests de laboratoire
Un THS tel que Cyclacur peut influencer les résultats de certains tests de laboratoire. Veuillez donc informer votre médecin ou le personnel du laboratoire que vous prenez Cyclacur.
Interactions avec d'autres médicaments
L'effet de Cyclacur peut être diminué par la prise simultanée de certains médicaments ou conduire à des irrégularités des règles: p.ex. médicaments destinés au traitement de l'épilepsie (barbituriques, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine, topiramate, felbamate, primidone), au traitement de l'infection par le VIH et de l'hépatite C (inhibiteurs de protéase et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse), au traitement de la tuberculose (rifampicine, rifabutine), de l'hypertension pulmonaire (bosentan) et de certains types particuliers de somnolence excessive (modafinil), par la prise prolongée (plus de 10 jours) de certains antibiotiques (tétracycline) utilisés pour le traitement de certaines infections et par la prise de préparations à base de millepertuis (cf. ci-dessous).
Si vous devez prendre un antibiotique sur une longue durée (c'est-à-dire plus de 10 à 14 jours pour une infection des os ou une borréliose p.ex.), veuillez vous informer auprès de votre médecin ou de votre pharmacien sur la procédure à suivre par la suite.
Certains médicaments ainsi que le jus de pamplemousse peuvent entraîner une augmentation de la concentration sanguine de Cyclacur. Informez votre médecin si vous prenez l'un des médicaments suivants ou du jus de pamplemousse:
- antifongiques contenant p.ex. de l'itraconazole, du voriconazole ou du fluconazole,
- certains antibiotiques (appelés macrolides) contenant de la clarithromycine ou de l'érythromycine,
- certains médicaments pour le traitement de maladies cardiovasculaires (contenant du diltiazem ou du vérapamil).
Si vous êtes diabétique, la prise de Cyclacur pourrait modifier votre besoin en médicaments hypoglycémiants (y compris l'insuline).
Cyclacur peut également modifier, en l'augmentant ou en la diminuant, l'efficacité d'autres médicaments, par exemple de la ciclosporine et de la lamotrigine, un antiépileptique (cela pourrait augmenter la fréquence des épisodes convulsifs. C'est pourquoi votre médecin doit surveiller le taux sanguin de lamotrigine au début de la prise du traitement par Cyclacur et lorsque vous arrêtez la prise de Cyclacur).
Les hormones sexuelles peuvent également modifier l'efficacité des anticoagulants.
Signalez à votre médecin si vous êtes traitée par des médicaments destinés au traitement d'infections par le virus de l'hépatite C (médicaments contenant des substances actives telles qu'ombitasvir, paritaprévir, ritonavir, dasabuvir, glécaprévir, pibrentasvir, sofosbuvir, velpatasvir, voxilaprévir).
Il est également important d'informer votre médecin ou votre dentiste que vous prenez Cyclacur, lorsque ceux-ci vous prescrivent un nouveau médicament.
Effet sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines
Cyclacur n'a aucun effet connu sur l'aptitude à la conduite et à l'utilisation de machines. Aucune étude correspondante n'a été effectuée. Veuillez cependant tenir compte des effets secondaires possibles.
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien si
- vous souffrez d'une autre maladie
- vous êtes allergique
- vous prenez déjà d'autres médicaments (ou utilisez déjà d'autres médicaments en usage externe) (même en automédication!).
Cyclacur peut-il être pris pendant la grossesse ou l'allaitement?
Cyclacur ne doit pas être pris en principe pendant la grossesse et l'allaitement. De faibles quantités d'hormones sexuelles peuvent passer dans le lait maternel. Il n'existe du reste pas d'indication fondée pour ce médicament pendant la grossesse et l'allaitement.