Quelles sont les précautions à observer lors de la prise de Kapanol?
Kapanol est destiné à une administration orale. Les capsules ne doivent pas être dissoutes, injectées ou inhalées, car cela pourrait entraîner une libération immédiate de la morphine et un surdosage potentiellement mortel ou des réactions locales sévères.
Pour ne pas compromettre la libération retardée, le contenu des capsules ne doit pas être mâché ou réduit en poudre. Lʼutilisation du contenu mâché ou réduit en poudre dʼune capsule entraîne une libération rapide et un surdosage potentiellement mortel.
Si vous devez être opéré(e), informez votre médecin que vous prenez Kapanol. Kapanol doit être dosé avec prudence chez les patients âgés et affaiblis, chez les patients atteints d'affections du foie ou des reins et de ralentissement du transit intestinal et chez les patients présentant un trouble de la fonction thyroïdienne ou corticosurrénalienne. La prudence est également de rigueur en cas de sténose urétrale, dʼétats de choc et de maladies psychiques, de déformation sévère de la colonne vertébrale et en cas de drépanocytose (syndrome thoracique aigu). La morphine peut aussi causer des difficultés aiguës à uriner, en particulier chez les hommes présentant une hypertrophie bénigne de la prostate.
Adressez-vous à votre médecin, votre pharmacien ou un membre du personnel médical si vous présentez un des symptômes suivants pendant la prise de Kapanol:
•étourdissement excessif (accompagné dʼune sensation de déséquilibre et de confusion) ou effet sédatif/étourdissement durant plus de quelques jours. Votre médecin décidera si votre dose doit être modifiée.
•faiblesse générale, épuisement, vertiges, manque d'appétit, nausée, vomissements ou pression artérielle basse. Ces symptômes peuvent indiquer une production insuffisante de l'hormone cortisol par les glandes surrénales, vous devez peut-être prendre un supplément hormonal.
•perte de libido, troubles d'érection, absence de règles. Ces symptômes peuvent indiquer une diminution de la production d'hormones sexuelles. Kapanol peut altérer la fertilité.
Troubles respiratoires du sommeil
Kapanol contient un principe actif appartenant au groupe des opiacés. Les opiacés peuvent entraîner des troubles respiratoires du sommeil, comme une apnée centrale du sommeil (respiration peu profonde ou interruption de la respiration pendant le sommeil) et une hypoxémie du sommeil (teneur en oxygène dans le sang réduite). Le risque d'apparition d'une apnée centrale du sommeil dépend de la dose d'opiacés. En cas dʼapparition d'une apnée centrale du sommeil, votre médecin envisagera peut-être de réduire votre dose cumulée d'opiacés.
Prise concomitante de Kapanol et d'autres médicaments
Informez votre médecin ou votre pharmacien si vous prenez, avez pris récemment ou avez l'intention de prendre d'autres médicaments. Cela est d'autant plus important si vous prenez un des médicaments mentionnés ci-dessous ou des médicaments pour traiter les troubles et affections suivants:
•la cimétidine (contre les sécrétions excessives dʼacide gastrique) peut renforcer lʼeffet de Kapanol.
•Kapanol peut réduire lʼeffet des diurétiques (médicaments contre lʼhypertension artérielle).
•Kapanol peut renforcer lʼeffet des myorelaxants.
•la rifampicine pour traiter, par exemple la tuberculose, peut diminuer lʼeffet de Kapanol.
•le millepertuis peut potentiellement diminuer lʼeffet de Kapanol et, après lʼarrêt, renforcer lʼeffet de Kapanol.
•certains médicaments utilisés pour traiter les caillots sanguins (par exemple le clopidogrel, le prasugrel, le ticagrélor) peuvent avoir un effet retardé et diminué lorsquʼils sont pris avec lʼopium.
•l'utilisation concomitante de Kapanol et de médicaments sédatifs tels que les benzodiazépines ou les médicaments apparentés augmente le risque de somnolence, de difficultés respiratoires (dépression respiratoire) et de perte de connaissance, et peut mettre la vie en danger. C'est pourquoi une utilisation concomitante ne doit être envisagée que s'il n'existe pas d'autres options thérapeutiques. Toutefois, si votre médecin vous prescrit Kapanol en association à des médicaments sédatifs, il doit limiter la dose et la durée du traitement concomitant. Informez votre médecin de tous les médicaments sédatifs que vous prenez et suivez strictement ses recommandations posologiques. Informer vos amis ou votre famille peut être utile afin quʼils connaissent les signes et symptômes précités. Adressez-vous à votre médecin si vous présentez de tels symptômes.
Les capsules retard Kapanol ne doivent pas être prises en même temps que de l'alcool.
Kapanol peut affecter les réactions, lʼaptitude à conduire et la capacité à utiliser des outils ou des machines! Il faut donc renoncer aux activités nécessitant ces capacités et aptitudes, surtout si une sensation de fatigue ou des vertiges apparaissent.
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien si vous avez eu par le passé des réactions d'hypersensibilité à des substances similaires à la morphine.
Lʼutilisation de Kapanol peut entraîner des résultats positifs aux contrôles anti-dopage.
Traitement de la douleur
Lʼutilisation prolongée de Kapanol peut conduire à une accoutumance. Cela signifie que vous pouvez avoir besoin d'une dose plus élevée pour obtenir l'effet antidouleur souhaité.
En plus, une sensibilité accrue à la douleur peut survenir malgré la prise de doses plus élevées (hyperalgésie). Votre médecin décidera si une modification de la dose ou le passage à un antalgique («antidouleur») plus puissant sʼimpose.
Les antidouleurs puissants contenant de la morphine ou une substance similaire à la morphine peuvent provoquer une dépendance en cas de prise non conforme ou d'abus. Il est donc important que vous preniez régulièrement Kapanol, uniquement sur prescription de votre médecin et en suivant scrupuleusement ses indications. Même en cas dʼarrêt du traitement, les indications du médecin doivent être rigoureusement suivies (p.ex. arrêt progressif).
Veuillez informer votre médecin si vous avez souffert dʼune dépendance à la drogue ou à lʼalcool par le passé. Il décidera alors si la prise de Kapanol pour le traitement de la douleur est adaptée à votre cas. Prévenez-le également si vous avez le sentiment de développer une dépendance à Kapanol au cours de votre traitement. Dans ce cas, par exemple, il se peut que vous ayez commencé à penser fortement au moment où vous pourrez prendre votre prochaine dose, même si vous nʼen avez pas besoin pour soulager vos douleurs.
En l'absence d'expérience suffisante, Kapanol ne doit être utilisé chez les enfants de moins de 12 ans qu'à titre exceptionnel.
Traitement de substitution en cas de dépendances aux opioïdes
Vous ne devez en aucun cas prendre d'autres opioïdes, somnifères ou tranquillisants (p.ex. benzodiazépine) ou consommer de lʼalcool ou dʼautres substances agissant sur le système nerveux central sans la surveillance de votre médecin. Lʼassociation avec Kapanol peut avoir des effets potentiellement mortels. Si vous ne parvenez pas à cesser de consommer seul(e) ces autres substances, parlez-en impérativement à votre médecin ou adressez-vous à un centre de consultation spécialisé. Des symptômes tels que des douleurs, des troubles du sommeil, une dépression ou une agitation peuvent être traités de manière ciblée.
Veuillez informer votre médecin ou votre pharmacien si
•vous souffrez d'une autre maladie
•vous êtes allergique ou
•vous prenez déjà d'autres médicaments ou utilisez déjà d'autres médicaments en usage externe (même en automédication!)!
Kapanol peut-il être pris pendant la grossesse ou l'allaitement?
Grossesse
Si Kapanol est utilisé à long terme pendant la grossesse, le nouveau-né risque de présenter des symptômes de sevrage (symptômes d'abstinence) qui devront être traités par un médecin. Lʼutilisation de Kapanol pendant lʼaccouchement peut entraîner un ralentissement de la respiration et une diminution de la profondeur de la respiration (dépression respiratoire) chez le nouveau-né.
Si vous êtes enceinte ou souhaitez le devenir, informez-en votre médecin. Il décidera sʼil convient ou non dʼutiliser Kapanol.
Allaitement
Kapanol ne devrait pas être pris pendant l'allaitement, sauf si votre médecin le juge absolument nécessaire.
Veuillez donc informer votre médecin si vous allaitez votre enfant.